Marie-Françoise Bastit-Lesourd, 2013-2023
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Aristide ANDRIEUX
Aristide, contemporain et parent d’Emile Souvestre; ils sont tous deux républicains et les deux familles gardent des liens tout au long de leur vie.
Aristide Andrieux naît en 1809 à Morlaix. Son père d’origine modeste s’est enrichi par le négoce et a racheté plusieurs moulins de la région. Il a modernisé la production du papier et Aristide poursuit l’entreprise débutée par son père.
De la vie de François-Marie Andrieux, nous avons quelques données dont le texte écrit par son fils mais sur la vie de ce dernier c’est plus flou, pourtant il fut très proche d’Emile Souvestre et fréquenta les mêmes jeunes gens engagés dans la politique du côté des républicains et s’enthousiasma pour les mouvements idéologiques de cette époque.
- 2009 article M-F Bastit-Lesourd « La papeterie de Glaslan en Pleyber-Christ, ou l’émergence d’une industrie papetière à Morlaix dans la première moitié du XIXe siècle » Les Cahiers de l’Iroise et du Léon, n° 208, Janvier-Juin 2009 (01/2009) www.cahiersdeliroise.org/
- Conférence à Pleyber-Christ en septembre 2014 et don d’un portrait au pastel d’Aristide Andrieux à la mairie de Pleyber-Christ
- Don aux AD 29 de différents documents: « Fonds Myv Bastit-LeQuerhic » qui a établi la généalogie Andrieux et rassemblé souvenirs familiaux.
Aristide, SES PARENTS et SA JEUNESSE
La jeunesse d’Aristide et de son jeune frère Prosper né en 1811, se déroule quai des Lances à Morlaix. Ils ont une petite sœur, Pauline née en 1816.

François-Marie ANDRIEUX
Leur père François-Marie s’est fait une place dans le milieu négociant et culturel de la région mais également, il a noué une solide amitié avec le négociant nantais Thomas I Dobrée et ses associés. Tout d’abord, Thomas qui revient souvent dans les courriers entre les deux hommes mais aussi celui de son autre associé depuis 1812, Frédéric de Coninck.
François-Marie fréquente donc directement les négociants nantais importants, L-F de Tollenare, Haentjens et il accueille dans son comptoir de Morlaix un jeune de cette famille pour l’initier au négoce. Celui-ci participa à l’aventure de la ferme –modèle de Granjouan avec Jules Rieffel.
Tous ces noms croisent la vie d’Emile Souvestre ce qui prouve la place importante des Andrieux et du monde du négoce dans la vie sociale de l’écrivain.
Sa mère, Marie-Sébastienne Riou, est la petite fille de Jean-Pierre Le Goff orfèvre réputé de la ville. Son père, Pierre Riou, est le frère du plus important négociant de la ville de Brest, qui a noué des alliances avec les familles nobles libérales de la région. Riou, ancien négociant en vin, a monté une solide fortune, même si bien moindre que celle de son frère.
Marie Sébastienne RIOU épouse ANDRIEUX
Après le décès de Marie Catherine Sébastienne RIOU, François-Marie Andrieux se remarie avec Victoire Le Bras.
Ils auront une fille Marine Victoire qui deviendra malgré la grande différence d’âge, l’épouse d’un ami d’enfance d’Aristide son demi-frère, Hyacinthe Dahirel. Ce dernier politiquement proche de ses amis et de la gauche républicaine dans sa jeunesse oblique vers la droite et des positions légitimistes et un catholicisme rigoureux. Les convictions des deux hommes sont bien éloignées et seule leur ancienne amitié devait éviter des affrontements lors des réunions de famille.
Par cette alliance François-Marie renforce son ascension sociale. Selon Joseph Lohou:
- Philippe François Le Denmat de Kenvern devient son beau-frère. Philippe Le Denmat, né le 4 mars 1779 à Morlaix, où il devait mourir le 7 juin 1863 a fait son Droit à Rennes comme son père et il entre dans la Magistrature. Il devient Président du Tribunal de Morlaix en laissant une réputation de magistrat intègre, mais prodigieusement distrait
- Philippe épouse le 4 juillet 1810, Marie Victoire LE BRAS, fille de Jean François LE BRAS, Procureur du Roy et Marie Victoire MERER-WALLOP. Les témoins de la cérémonie sont : Messieurs Philippe Mathurin LE DENMAT-RESTGUEN, oncle germain du futur, négociant âgé de 73 ans et Jean-Marie LE GRAET- KEROUVRIOU, propriétaire âgé de 41 ans, cousin germain du même, Jean Pierre MICHEL, secrétaire en chef de la mairie de la ville, âgé de 38 ans, ami du futur et Louis André LE GRIS, propriétaire âgé de 38 ans, cousin germain de la mère de la future; les quatre domiciliés de cette ville.
- Dans les nombreuses signatures qui figurent en fin de l’acte de mariage de Philippe François LE DENMAT-KERVERN et de Marie Victoire LE BRAS en 1810, apparaît la signature d’une personnalité remarquable de la région callacoise, l’autrice Émilie Barbe Marie GUITTON(1789-1869). Elle est la fille du notaire et juge de Paix, Pierre Jean GUITTON de Callac et de Barbe Françoise LE DENMAT et nièce de Barbe Françoise LE DENMAT-RESTGUEN, elle-même fille de François LE DENMAT – RESTGUEN et de Françoise Julienne MORVAN, cousine germaine du marié Philippe François. Émilie Barbe Louise GUITTON, née à Callac le 7avril 1789, est une belle jeune fille de 21 ans et ce mariage est l’occasion de rencontrer son futur mari, Charles Jean André TIXIER DAMAS, comte de Saint-PRIX avec lequel elle se marie à Callac le 17 septembre 1816.
LES ETUDES D’ARISTIDE
Après le petit collège, les familles envoient leurs fils dans différentes villes. Ce fut Pontivy pour Souvestre et Rennes pour les frères Andrieux et Adolphe Billault le futur ministre qui est un peu plus âgé. Egalement entré au lycée de Rennes en 1816, Amable Troude qui est connu pour sa grammaire celto-bretonne mais nous ne saurions dire si Aristide avait la pratique du breton alors que son père avait été élevé dans cette langue.
Aristide et Prosper rejoignent le lycée de Rennes à l’automne 1821[1], quelques mois après le décès de leur mère, Sébastienne Riou et Aristide se plaint de n’avoir pas trouvé de réconfort auprès de ses condisciples, à l’exception de son cousin Alexandre Dubraye[2]. Au lycée la discipline est dure, sur le modèle militaire. Les jeunes frères sont pensionnaires et n’ont pas de correspondants indiqués.
Aristide et Emile Souvestre se retrouvent à Rennes en 1824 quand Emile vient y faire son droit[3] et ils fréquentent le même groupe de jeunes «intellectuels ». C’est ainsi que tous deux participent à la revue « Le lycée armoricain » éditée par le nantais Camille Mellinet. La fréquentation de ce dernier par les morlaisiens a pu se faire par les liens professionnels noués entre l’imprimeur nantais et le papetier breton François-Marie Andrieux et les relations privilégiées de ce dernier avec le négociant et armateur Thomas I Dobrée. Celui-ci, outre ses activités de négoce, s’est impliqué dans les questions d’instruction des jeunes et a fondé, en 1816, avec d’autres personnalités protestantes, une « Ecole d’enseignement mutuel » située rue du Chapeau rouge en 1817 et pouvant accueillir 300 élèves. Plusieurs réseaux s’entrecroisent et une autre possibilité est qu’ils sont lycéens à Rennes avec pour condisciple, Romain Malassis dont la tante paternelle[4] est l’épouse de Camille Méllinet. Leur père est aussi impliqué dans les questions de l’instruction et, avec d’autres négociants, il est à l’origine de la création de l’école mutuelle de Landerneau.
Aux vacances scolaires, le futur écrivain Emile Souvestre avait l’habitude d’inviter ses amis dans sa famille et c’est ainsi que les jeunes nièces de l’écrivain ont pris pour époux des condisciples de Rennes. Angélina, fille de Francine Souvestre (demi-soeur d’Emile) et de François Pinchon, épouse Aristide Andrieux, son cousin et Eugénie, l’aînée se marie avec Jules Feillet (voir article ), officier de marine qui est à compter au nombre des saint-simoniens brestois puis devient fouriériste convaincu.
Aristide et la presse
Aristide fit quelques tentatives d’écriture.
En 1826, « Le Lycée Armoricain », tome 8, comporte des poèmes sur Missolonghi, l’un signé Emile Souvestre et un autre signé de M. Aristide, «Prise de Missolonghi ». Les deux jeunes gens rendent hommage au poète Lord Byron décédé en 1824 dans cette ville de Grèce dont les ruines vont devenir un lieu de pèlerinage pour ses admirateurs. Eugène Delacroix peindra aussi en 1826 « Les ruines de Missolonghi », tableau conservé au musée des Beaux-arts de Bordeaux.
Dans le 15ème volume de janvier 1830, est publié « Un souvenir, élégie » par M. Aristide A. Mais, engagé dans le monde du négoce suite au décès de son père en 1832, Aristide ne poursuit pas dans la voie de l’écriture à la différence d’Emile.
LES ETUDES à PARIS
Aristide va tenter son bac en 1826 ou 27 et son père aurait eu le projet qu’il intègre la prestigieuse école polytechnique dont la définition[7] correspond tout à fait à cet homme d’entreprise, mais aucun dossier n’est conservé dans les archives, Aristide échoua donc sûrement au concours. François-Marie Andrieux l’envoie alors à Paris suivre des cours de chimie afin qu’il puisse développer l’industrie du papier et les courriers qu’il échange dans ces années-là avec son grand ami, le riche négociant et armateur nantais, Thomas Dobrée, nous donnent un aperçu de la vie estudiantine :
- « J’attachais beaucoup de prix à un bon cours de chimie et voulais faire marcher de front théories et manipulations. Les cours publics de ces grands maîtres ne me convenaient pas. Figurez-vous 2000 jeunes gens sur les gradins d’un amphithéâtre de la Sorbonne entendant une heure Mr Gay-Lussac, très savant et éloquent professeur ; pas la moindre interruption de la part d’aucun des auditeurs, attrape qui peut ! Ils voient sur une table fort distante un flacon, des matières chimiques, ils en sont à 10 toises ! ».
Alors il se démène pour procurer à son fils un enseignement particulier. C’est ainsi qu’il réussit à le faire inscrire chez le chimiste Barruel.
« il instruit pour son propre compte (cela lui est toléré ) dans ce local, la belle officine de l’Ecole de Médecine, un nombre limité de 6 à 8 jeunes gens et leur donne en théorie de 8 heures à 4. Dans un an il faut qu’ils soient chimistes ou ils ne le voudraient pas. La chimie est un préalable à la minéralogie et l’instruction de Mr Barruel coûte 1200 francs. Je ne voulais pas que mon fils fut dans Paris libre tout à fait. Je m’arrangeai avec Mr Barruel pour sa pension qui me coûta 2000fr compris blanchissage, chambre. »
L’année précédente Aristide avait reçu un cours de géologie avec Mr Cordier au jardin du Roi et avait également eu pour professeur Mr Germain Barruel neveu du précédent. Aristide avait aussi suivi les cours de minéralogie de Brogniart au Jardin du Roi et distingué pour son assiduité et ses dispositions, il fut l’un des quatre invités par le directeur de Sèvres à aller voir et entendre expliquer depuis la cave jusqu’au grenier, tous les ateliers de cet établissement européen.[8], visite qui l’impressionna fort.
Son professeur organise pour les jeunes gens des visites dans les manufactures de Paris et des environs. Un nouveau pensionnaire est accueilli dans la famille du chimiste, un jeune Schlumberger de Strasbourg. Aristide garda t-il ensuite des contacts avec celui-ci ? Nous l’ignorons.
Mr Barruel est chef des travaux chimiques de l’Ecole de Médecine. Ange Guépin y est étudiant à cette date et préparateur d’Octave Lesueur gendre de Mathéo Orfila[10]. Excellent élève, Guépin obtient le premier prix de l’école de Chimie. Les deux bretons ont donc une formation très proche et se retouvent sûrement, tant sur leur temps de cours que sur leurs temps libres. Souvestre va les rejoindre dans la capitale.
Aristide vit ensuite rue du Petit Lion[9] proche du Bd St Germain, à l’hôtel de l’école de Droit.

Vue de Paris 1827, aquarelle d’A.Andrieux, coll part. don aux AD 29 en 2022 Fonds Myv Bastit-LeQuerhic
Prosper, le jeune frère d’Aristide, est retiré par leur père du lycée de Rennes car il trouve que l’enseignement des jésuites gâche son fils. Au niveau national une campagne anti-jésuites est active. En 1828, il confie son fils pour le voyage Rennes-Nantes, aux bons soins d’un de ses amis rennais, Mr Chevrier[11]. Ce négociant est franc-maçon inscrit à la loge de la «Parfaite Union »[12] et à Nantes c’est un autre maçon qui doit se charger de l’aider à se débrouiller dans la grande ville, Mr Châlot. Ceci confirme l’appartenance du morlaisien à cette obédience bien qu’à ce jour son nom n’apparaisse pas dans les documents consultés.
A Nantes, Prosper est dans la classe de Thomas, fils de Thomas I Dobrée l’ami de François-Marie Andrieux mais les deux jeunes gens ne vont pas s’entendre au regret de son père. Prosper va remporter un accessit de physique ce qui émeut beaucoup son père qui se remémore son enfance pauvre, ses débuts difficiles et les maltraitances subies.
Dans ces années 1827-1828, ce sont les débuts du mouvement St Simonien à Paris et il est clairement répertorié la participation d’Ange Guépin, d’Adolphe Billault mais également d’autres bretons dont certains avaient été des condisciples d’Aristide Andrieux à Rennes. Pour lui, il ne semble pas avoir adhéré à cette doctrine pourtant cela serait vraisemblable au moins pour un temps. Pour les précédents il est indiqué 1830 pour date de leur entrée dans le St Simonisme après une visite de propagandistes sur Nantes.
Nous relevons dans les différentes listes les noms de Hyacinthe Dahirel qui épousera Marine la demi-sœur d’Aristide née en 1825 et celui de Jules Feillet qui deviendra officier de marine et beau-frère d’Andrieux. Jules Feillet est ensuite fervent adhérent du fouriérisme et fait partie du groupe brestois.
Sont mentionnés comme sympathisants fouriéristes qui se revendiquent de la «Démocratie pacifique », les personnalités suivantes dont plusieurs faisant partie du cercle de Souvestre et donc par extension de celui d’Aristide Andrieux qui avait beaucoup d’admiration pour son aîné : A de Lamartine, Victor Schoelcher, Eugène Sue, Marcelline Desbordes-Valmore, Peter Hawke tout comme Victor Hugo et George Sand. Ce mouvement sera diffusé par Victor Considerant et c’est cette branche qui est considérée comme à l’initiative des expériences de communautés agricoles telle celle de Louis Rousseau en Bretagne mais en fait cela avait été précédé par les initiatives de quelques négociants ou propriétaires terriens.
Le monde des négociants et le saint-simonisme
Le saint-simonisme s’est développé dans le monde maçonnique et il est certain que Thomas I Dobrée avait une sensibilité pour ce mouvement utopiste[13]. François-Marie est encore actif à cette époque et assurément en contact avec ces idées qui circulent dans la sphère des élites. Nous ne savons pas à ce jour dans quelle loge était inscrit le morlaisien ni quelle fut sa participation au saint-simonisme ni même son positionnement.
Dans sa jeunesse le comte de St Simon a navigué et entre autre, fait un voyage aux Indes avec à son bord le représentant de la compagnie chargé de la surveillance de la marchandise, le subrécargue Dubois-Violette, associé de Thomas I. Dobrée.
Si F.M Andrieux a suivi ses intentions, Aristide fut envoyé en séjour en Angleterre du printemps 1829 à l’automne suivant ce qui peut être une explication au fait que son nom n’apparaisse pas dans les listes des saint-simoniens alors que nombre de ses parents et amis y figurent.
En 1829, Aristide est tiré au sort pour le service militaire mais son père va payer un remplaçant. L’acte est signé le 13 novembre 1829 chez maître Lolhier à Brest. Deux adresses, 81 Grande rue à Brest et Maître Le Barazer, Hôtel de Kerouatz .
L’industrie papetière
F.M Andrieux a modernisé la production du papier dans ses moulins et dans un courrier relevé par Mme B.Plötner-LeLay, Camille Mellinet, l’imprimeur nantais, insiste pour que soit utilisé du papier produit en Bretagne. Nous pouvons donc penser qu’il est question de la production des papiers de Glaslan que le Grand Dictionnaire Larousse de 1880 cite comme l’une des trois plus importantes de Bretagne et que des liens pré-existaient entre les Andrieux et Mellinet .
Depuis longtemps, le papier est utilisé principalement pour l’emballage des marchandises et est le plus souvent de qualité médiocre mais le début du XIXème voit le grand essor des publications écrites et papetiers et imprimeurs travaillaient de concert. Lédan l’imprimeur-libraire de Morlaix a le même âge que François-Marie et ils entretiennent au minimum des liens commerciaux mais sans doute aussi des liens d’amitié. Il fréquente donc les milieux intellectuels nantais au moins jusqu’au décès de Th. Dobrée en décembre 1828. Dans la bibliothèque de Fr.M Andrieux cohabitait à côté d’ouvrages économiques, un traité d’agriculture ce qui démontre son ouverture à diverses questions.
La chimie est primordiale pour l’industrie du papier et ses deux fils sont dans cette branche.
Aristide poursuit sa formation en faisant un tour de France des papeteries mais en 1832, son père meurt du choléra à Morlaix et avec son frère Prosper, ils se retrouvent à la tête d’une industrie naissante. Ils sont aidés en cela par le collaborateur de F-M. Andrieux, François Vallée pendant une vingtaine d’années puis ce dernier part avec ses fils fonder une nouvelle papeterie à Belle Isle en Terre.
En avril 1834, Aristide épouse sa cousine Angélina PINCHON
Un courrier non daté envoyé à Ange Guépin par Françoise épouse de F. Pinchon, la demi-sœur d’Emile Souvestre[17], lui annonce en 1834 le mariage d’une de ses filles, Sophie Angélina, « avec mon neveu que vous connaissez, Aristide Andrieux ». Elle s’adresse directement à lui preuve que des liens antérieurs avaient existé. Cette même lettre nous informe que Guépin est venu avec son épouse à Taulé où réside la famille Pinchon.
D’Angélina, il sera question plus tard dans les courriers entre Ch.Alexandre et G LeJean lorsque Nanine Papot-Souvestre devenue veuve est accueillie avec ses filles à La Lande en Pleyber-Christ. C’est là aussi que Adah-Ana Souvestre rencontrera celui qui deviendra son époux, Alfred Beau, à cette époque employé de la papeterie dirigée par Aristide Andrieux. C’est grâce à Alfred Beau que nous disposons d’une représentation de l’usine au centre d’un tableau peint en 1850. Les bâtiments sont regroupés et une haute cheminée, symbole de l’industrialisation domine le site. La taille évoque celle de la papeterie d’Arches quelques années auparavant[18] ou les bâtiments de celle d’Angoulême mais ne supporte pas la comparaison avec celle d’Essonnes telle que représentée dans l’encyclopédie de Diderot.
La papeterie de Glaslan par Alfred Beau, coll part
Aristide Andrieux, un républicain convaincu
Il est tout jeune homme entre l’adolescence et le début de sa vie d’adulte lorsqu’il fréquente à Rennes le groupe de jeunes gens qui vivent entre le romantisme et le nouveau romantisme qui signifie liberté, émancipation des règles, libéralisme en politique sans tomber dans la voie révolutionnaire.
Mais au lendemain de 1830, déception et deux ans après en 1832 Aristide et son frère se retrouvent à la tête d’une manufacture en pleine croissance. Comment ont-ils fait cohabiter leurs engagements dans lesquels leur jeunesse (23 ans et 21 ans) les plongeait pour gérer le fait de devenir « patrons » et de devoir faire vivre une centaine de personnes (soit le nombre d’ouvriers en 1832) avec leurs familles.
Dans les anciens amis, A.Billault poursuit son ascension sociale et en 1837, est élu député et siège à gauche. Il entre au gouvernement et sera ensuite nommé ministre de l’intérieur.
Des dessins à la plume par un membre de la famille nous indiquent la sensibilité politique d’Aristide. Le maréchal Vaillant, Ledru-Rollin…et sûrement des relations complexes avec certains notables de la région non partisans des idées républicaines.
La papeterie de GLASLAN
1840: mise au point du papier à base de bois.
Depuis 1838 la conjecture économique s’est fortement dégradée. Au printemps 1840, une vague de grèves se produit chez les ouvriers parisiens et le mouvement est sévèrement réprimé par Delessert alors préfet. En retour, le gouvernement instaure une politique de grands travaux.
Les notables et manufacturiers ou industriels sont dans le besoin d’obtenir des crédits et les sociétés en commandite sont formées avec plusieurs actionnaires. Il en est ainsi pour A.Andrieux qui s’associe avec des actionnaires parisiens.
A.Andrieux ne semble pas avoir acquis de propriétés foncières sur la Bretagne ni à Paris mais sans doute y avait-il cependant un pied à terre car il s’y rend régulièrement.
En 1848, 70 des 166 actionnaires de la Banque de France sont nobles. Il est dit qu’Andrieux fut actionnaire de la Banque de France.
Le père d’Aristide et Prosper avait monté sa fortune par son activité de négoce mais les fils vont peu à peu abandonner cette branche pour se consacrer uniquement à la papeterie. L’armement Andrieux apparaît encore à plusieurs reprises sur les registres d’armement et de désarmement du quartier maritime de Morlaix entre 1836 et 1840[22]pour les bâtiments suivants : l’Elisa ( 1836, 1840 ) ; le Cage ( 1836 ) ; la Duchesse Anne ( 1837, 1838 ) ; l’Uranie ( 1838 ) et le Goéland ( 1838 , 1839, 1840 ). L’industrie papetière est ensuite leur unique activité et il est plausible que cela ait en partie causé leur perte.
En 1842, son frère Prosper qui venait de perdre son épouse décède à son tour, laissant trois orphelins.
Il institue son frère Aristide tuteur de ses enfants et en cas de décès de celui-ci, Cazin de la Trésorerie. Ce dernier est venu se fixer à Morlaix mais est originaire du nord où sa famille posséda une verrerie, « la plus importante d’Europe » qui écoulait sa production par cabotage dans les ports de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique. Cazin a épousé une jeune fille de Taulé, Drillet de Lanigou et s’est fixé dans la région.
L’année suivante, en 1843, Aristide s’associe avec François Vallée désigné par François-Marie dans son testament comme « son teneur de livres ». Leur association, renforcée par la présence des deux fils Vallée, Théodore, 23 ans et Adolphe, 17 ans, papetiers également, fonctionne pendant une dizaine d’années mais des divergences de vues sur l’expansion possible de l’usine mettent fin à leur collaboration et ils ne renouvellent pas leur contrat d’association à son expiration. .
Le rapport sur les expositions mentionne l’obtention d’une médaille de bronze en 1844 par A.Andrieux et Vallée père et fils. Leur établissement comporte huit cuves et traite 550 kilos de drilles ce qui donne une production de 380 kilos de papier d’une valeur de 400.000f. La machine à papier qu’ils ont monté leur permet de produire des papiers très estimés du commerce.
Ils obtiendront aussi une mention honorable « pour les qualités déjà connues pour la solidité des papiers soit à la cuve soit à la machine ». Ils produisent « des papiers velins et vergés pour lettres et pour registres, papiers filigranés à la cuve et à deux feuilles superposées ».
En 1849, le 3 mars les associés déposent « un brevet d’invention pour cinq ans pour un procédé produisant d’une manière continue, dans la machine à papier elle-même, des papiers rayés, tricolores et multicolores ».
Lors des élections de 1848, Aristide Andrieux (39 ans) est le correspondant local d’Emile Souvestre et il se charge de trouver une salle[19] à Morlaix et interpelle le maire, son ancien condisciple, Decouvran. Le manque d’ancrage et des propos peu amènes de l’écrivain envers les morlaisiens[20] font qu’il ne rencontre pas le succès escompté et il est battu ce qui l’affecta fortement.
Jules Feillet, beau-frère d’Aristide et officier de Marine, se présente à Brest sur une liste fouriériste. Il n’est pas élu non plus.
En 1849, son beau-frère ou futur, Hyacinthe Dahirel, avocat à Lorient, qui avait été un temps saint-simonien est maintenant passé à droite et est du parti des légitimistes. Les papiers du Prince Napoléon[21]conservent le procès-verbal d’un arrangement entre les témoins du prince et ceux de Mr Dahirel. En 1871, ce dernier produit un rapport sur l’état de la Marine.
Guillaume Lejean évoque ce passage dans une de ses lettres ; Il avait critiqué le «parti des épiciers » parti politique modéré au niveau national mais qui se doublait de la profession du maire de Morlaix à cette date, Mr Braouézec.
L’annuaire de Brest de 1850, page 143, communique à ses lecteurs, les récompenses obtenues à l’ Exposition quinquennale de 1849 pour l’industrie et l’agriculture de Paris , un rappel de médaille d’argent a été mérité par M.M Andrieux et Vallée père et fils et compagnie, fabricants de papiers à Morlaix.
1852, arrivée du télégraphe qui est installé dans les bureaux de la papeterie du quai de Léon à Morlaix.
Ce mode de communication avait été entrevu par un précurseur, l’abbé Barthélémy dans son ouvrage Voyage du jeune Anacharsis, paru en 1788, ouvrage qui figurait dans l’inventaire après décès de la bibliothèque du papetier F.M.Andrieux en 1832. Il y suggérait un télégraphe électrique.
En juillet 1854, son ami E. Souvestre décède.
1855 voit la scission, à l’issue de leur contrat, entre Aristide et son associé François Vallée qui part avec ses fils fonder une nouvelle papeterie à Belle-Isle en Terre et c’est Edouard Puÿo qui réalise les plans de la nouvelle usine[23] et des habitations Leurs visions sur l’évolution de l’activité diffèrent et F. Vallée souhaite développer considérablement la production et son analyse démontre que le site de Glaslan ne peut absolument pas permettre cette croissance. Il est démontré qu’il avait entièrement raison et les Andrieux dépenseront beaucoup pour améliorer leur usine mais resteront limités par la production d’énergie.
Pour son ami Albert Andrieux[25], Edouard Puÿo effectue des essais de papiers avec différentes techniques graphiques, encre, crayons de couleur, fusain, mais les appréciations concernant les différentes qualités de papiers ne nous sont pas parvenues. Ces documents sont remis par nos soins aux archives départementales du Finistère avec d’autres documents sur l’activité papetière en 2022.
1856, hausse du prix des chiffons due à leur rareté
1860, traité de libre-échange avec l’Angleterre
Aristide Andrieux est actif sur la place de Morlaix pour améliorer les voies de communication. De celles-ci dépend l’écoulement de la marchandise.
L’arrivée du chemin de fer a modifié la donne et le port de Morlaix va voir son activité décroître. Les navires ne s’aventurent plus jusqu’à la ville. Le tonnage et la forme des navires ne permettent plus de remonter la rivière, la notion de temps joue de plus en plus dans le commerce.
Le Bulletin des lois de France du 21 avril 1860 page 551, mentionne un décret de Napoléon « qui autorise l’établissement au nouveau plateau de carénage du port de Morlaix, des appareils de charpente et apparaux nécessaires au radoub des navires. La demande en avait été formulée par plusieurs membres de la Chambre de Commerce de Morlaix constitués en société de participation : les sieurs Vallée père, Hamon père, Corbière, Alexandre, Boscher et Andrieux ». Concession accordée pour vingt années.
Aristide est reconnu avoir soutenu différents projets de modernisation en lien avec les activités portuaires dans la région tant pour l’amélioration du chenal que la prolongation plus tard de la voie ferrée de Morlaix à Roscoff.
Glaslan est enclavé au fond de la vallée et même si une route a été créée, le transport coûte en temps pour atteindre les places commerçantes.
En 1862, la papeterie de Glaslan concourt à l’exposition universelle de Londres.
1863, création d’une nouvelle société en commandite avec Mathias-Dupont- Tollé- Malmonaide et Dupont de Paris
Alfred Beau, est employé de la papeterie aux écritures et occupe un poste de comptable.

Angélina Pinchon-Andrieux, pastel, collection particulière
Le frère d’Angélina, Ernest Pinchon est un temps employé à la papeterie en qualité de sous-directeur. Il épouse Julia Mancel et le jeune couple réside à La Lande. Le lieu est distant d’une vingtaine de kilomètres de Morlaix et même si des séjours à la capitale ou dans des familles amies viennent égayer le quotidien, l’hiver est bien long. Aux beaux jours, des amis font des séjours comme Guillaume Le Jean ou le docteur Frère et de nombreux autres. Cependant le jeune couple ne reste pas et Ernest prend la direction d’une usine à papier à Gagny en Seine Maritime (Inférieure à l’époque) mais il ne semble pas y rester plus d’une dizaine d’années. En 1866 le recensement indique qu’ils n’ont pas d’enfants. En 1876 le couple n’apparait plus au nombre des habitants.
Adah-Ana Souvestre qui est devenue l’épouse du peintre Alfred Beau en avril 1858 demeure seule sans amie de son âge suivant Lejean. Ils y élèvent Emile, leur fils né l’année suivante, et vont y rester jusqu’à son adolescence.
1868, association d’Aristide avec son fils aîné, Albert 25 ans.

Aristide Andrieux, pastel anonyme sd, collection privée offert à la municipalité de Pleyber-Christ par les descendants Bastit en 2014
Ses choix pour le développement de la papeterie
– erreurs de choix comme le laisse entendre les propos de Vallée ou
– Choix délibéré de maintenir du travail dans la région de Pleyber-Christ et de ne pas viser une expansion qui aurait entraîné une délocalisation ?
– Les choix du fondateur quant à l’assistance pour avoir des ouvriers performants sur le plan du travail
– Les choix d’Aristide pour une assistance. Entre paternalisme et engagement social. Ou bien est-ce l’arrivée de son fils Albert qui ouvre vers 1865 l’assistance type « caisse de secours mutuels » ?
- Ecole de filles
- Caisse de secours mutuels
- Habitat protégé
- Quels règlements du temps de travail pour les femmes et les enfants ?
– La place de son épouse
- Pater et Mater familias : un lieu isolé et une place de directrice des bonnes œuvres avec le suivi des malades, des familles en général dans la continuité de ce qui se pratique début 19ème.
- Quel rôle dans les décisions d’expansion et d’investissements ? il semblerait que pas de biens à Paris ou autres lieux.
- Son attachement pour le Finistère et son peu de goût pour les mondanités parisiennes (cf l’enveloppe tenue dans sa main sur le tableau au pastel)
- Le retour vers un catholicisme très envahissant et la présence du Père Moy.
- Les études des petites filles d’Aristide & Angélina comme indicateur de l’évolution des mentalités. Il est dit qu’une demoiselle Andrieux fut la première bachelière du Finistère. Sous sa forme identique entre garçons et filles peut-être car une fille du directeur d’école de Morlaix, fut diplômée en 1888.
- 1871, le 4 juillet, Aristide Andrieux adresse une publication[27] à Mrs les membres de l’assemblée nationale avec ses observations à propos de l’impôt sur le papier.
1872, il fait éditer une notice sur la vie de son père François-Marie Andrieux, négociant et papetier.
1875, Aristide se retire à 64 ans et Albert devient seul gérant jusqu’à son décès en 1892.
1882, Aristide reçoit la Légion d’Honneur
1885, à l’exposition d’Anvers un fascicule présente les réalisations de la papeterie de Glaslan :

Papeterie de Glaslan la passerelle du chemin de fer dessin Yves Andrieux coll part; Fonds Myv Bastit-LeQuerhic don 2022 AD 29
« Géographie pittoresque de l’Ille et Vilaine » sur papiers mécaniques d’impression.
« Mémoires de Frotays de la Landelle » sur papiers vergés à la cuve », imprimées par Mr Alphonse Le Roy fils à Rennes

Famille Andrieux Glaslan 1884
1886 décès d’Aristide
Notice nécrologique dans le journal
Les trois fils d’Aristide et Angélina de G à D en 1884
Rémy, Albert et Lucien mon arrière grand-père.
La descendance d’Aristide et Angélina
Le 16 avril 1877 Rémy Andrieux épouse Mathilde Carof.
Mathilde (1855- ) est la fille de Jules Angélique Carof(1823-1898) médecin et de Caroline Elisa Bérubé (1833-1910) fille de Paulin Bérubé et d’Elisa Païen.
Elle demeure rue du Château à Brest. Une tante ou cousine de Mathilde, Félicie Josèphe Bérubé née le 14 février 1838 à Brest et fille d’Ernest Bérubé et Marie Caroline Louise Le Gallic de Kerisouet (1815-1866) devient le 6 avril 1856 l’épouse de Louis Goulven Rousseau (1825-1886) officier de marine et dernier fils des Rousseau de Keremma. Ce qui montre le microcosme des familles républicaines et progressistes de la région et les interactions familiales.
Après la perte de sa place de la papeterie de Glaslan, Rémy Andrieux part à Tréguier avec sa famille et il s’installe comme assureur. Il déclare le décès d’Eugénie Pinchon veuve de Jules Feillet qui avait quitté Brest pour vivre ses dernières années à Saint-Pol-de-Léon. Rémy dans les récits familiaux est considéré comme le moins embourgeoisé ayant des affinités républicaines et engagé politiquement dans une voie différente de celle de son frère aîné, Albert plus conservateur.
Lucien Andrieux épouse à Nantes Marie Dahirel.
Lucien reste jusqu’à la fin de la liquidation de la papeterie comme directeur puis après 1899 se retire de l’affaire. Avec son épouse ils ont quatre enfants qui parviennent à l’âge adulte.
L’aîné des garçons, Marcel devient médecin. Il sera sans descendance.
L’un des garçons décède jeune (il se serait suicidé) et les deux autres, Yves et Augustin entrent en religion.
- Yves Andrieux, né le 18 aout 1881 et qui est décédé à la maison de retraite de Plancoët le 25 mars 1952 . Ordonné prêtre en 1905, il est missionnaire en Colombie de 1907 à 1932,
- Augustin Andrieux, né le 31 juillet 1888, ordonné prêtre en 1912, également missionnaire en Colombie de 1916 à 1945. Il y décède . Cf. notice jointe.
- Lucie ma grand-mère épouse Léon Bastit, médecin à Huelgoat.
SOURCES
AD 35 27/06/05
16 T Lycée de garçons de Rennes, 1812-1821, liste d’élèves
- Bonamy Alfred élève communal entré en 1807 sorti le 12 mars 1814
- Bonamy Alphonse né en 1797 entré en 1807 sorti en 1812
- De Treverret Jules pension ¾ né le 27 avril 1800 à Quimper fils x et Caroline Perron entré le 15 mai 1811 Mr Vuillaume correspondant
- De Treverret Auguste entré le 21 nov 1812 né à Paris le 1800
- Troude Amable né le 3 mai 1803 à Paris P Aimable Gilles M Marie Cordier entré le 1er sept 1816
- Pichon Gustave Adolphe né le 22 nov 1809 P Pierre Gabriel M Hyacinthe Appolline Le Pigocher demeure à Cherbourg
- Dahirel Frçs Hyacinthe pensionnaire libre né le 19 oct 1804 à Ploermel P Frçs Mathieu M Marianne Tuault correspondant Le Doarin
- Ducoudray Mathieu né à Granville le 7 fev 1809 P : Louis Jean, M : Anne Jeanne Merrant ?
- Malassis Romain né le 29 sept 1807 à Brest P : Romain Guy M : Catherine Scherer entré le 11 oct 1818
- Malassis Jules né le 1809 entré le 11 oct 1818
- Dubraye Alexandre de Brest, entré le 18 fev 1821, cousin des Andrieux ; pas d’autre mention
- Mancell Frédéric né à Guernesey le 10 mars 1808 P Frédéric M Anne duKis ??
- Andrieux Aristide entré en 1821 le 13 septembre. Né le 1809
- Andrieux Charles Prosper pas de dates de sortie ; né le 29/06/1811.
- Peschard Narcisse Louis né le 24 aout 1808 à Lorient P Jean Guillaume M Vincente Houdiard
- Peschard Jules Louis né le 26 janv 1810
- Billault Adolphe Auguste né le 9 nov 1805 à Vannes fils de Augustin et Marie Reine Jamet de Kerlouet demeurant à Mx
- Pichon Louis Antoine né à Carrouges le 31 mars 1813 P Jean Henri Symphorien M Henriette Neveux Despréaux
- Feillet Jules né le 24 fev 1809 à Lorient P Joachim M Louise Chauvel demeurant à St Pierre et Miquelon entré le 14 oct 1824 correspondant Mr Chauvel pl Toussaints à Rennes
- Bourgeois Victor Amédée né le 20 oct 1819 ?à Mx sorti le 30 juin 1829
- Broumische Désiré Félix né le 11 mai 1815
- Girardin Eugène né en 1813 entré en 1828
- Ballot Jules né à Avranches le 28 nov 1819 entré le 20 oct 1830
- Le Bozec Théodore né le 17 mai 1820 entré le 8 oct 1832 . Il épousera sa nièce Mathilde, fille orpheline de Prosper Andrieux et Françoise LeBozec. Est qualifié d‘élève médiocre.
Ecole centrale créée en 1829 par le nantais J-B Dumas
AM Taulé année 1834 : Mariage Aristide Andrieux Angélina Pinchon le à 10h du matin, N° 4
Témoins :
– Prosper Charles Marie 23 ans frère, propriétaire à Mx
- – Magloire J-F M Le Bozec, 46 ans, avoué, bienveillant du contractant
- – Gilbert M Pinchon, 46 ans
- – Aimable Auguste Pinchon
- – Gilbert M Pinchon, 46 ans
Signatures des époux, des témoins et de
- Pinchon née Souvestre
- Poterel Maisonneuve, médecin
- Beau jeune
- Couhitte aîné
- Couhitte née Souvestre
- Caroline Riou
- Le Goff Roux
- Le Goff
- Dumoulin
- A. Bourgeois fils aîné
- V. Amédée Bourgeois
- Guillou née Pinchon
- Riou née Boscher; Eugénie Pinchon
- Pauline Andrieux , sœur
- Pauline Pinchon
- + 2 non identifiées
Liste des saint simoniens ISH Lyon :
Billault Nantes
Bonamy Auguste
Bonamy Eugène
. Bordillon Grégoire
. Dahirel de Lorient
. Derrien . A ingénieur d’Angers et Cholet
. Gueysse Pierre-Eugène
. Hawke Peter né à Newport île de Wight le 18/01/1801.
. Hervé ex officier de marine et ouvrier coupeur de cuirs à Paris
Jaegher ouvrier à Paris
[1] AD 35 16 T Lycée de Rennes
[2] Alexandre de Durand Dubraye son père Alexandre a épousé en 1806, Pauline Riou fille de Pierre Marie Riou et de Jeanne Le Goff. Commissaire de Marine à Brest et Anvers. Egalement Gouverneur des Indes en ….
[3] AD 35 15 T 13 Correspondants des étudiants en fac de droit., Charles-Emile Souvestre, correspondant Jean-Marie Alexandre de Kerpen, libraire 8 rue Royale N°8 déclare être caution de Mr Ch-E Souvestre, le 5 nov 1824 qui demeure chez Mme Vatern, place du Palais, N°9.
[4] Marie Simone Malassis née le 26 janvier 1773 fille de Romain Nicolas Malassis né à Brest le 14 avril 1737 et de Jeanne Perrier épousée en 1772. Romain Guy Malassis est né à Brest en 1774 et décédé en 1812. Commis de marine il épouse une demoiselle Scherrer.
[5] AD 35 15 T 13 correspondants Fac de Droit Adolphe-Auguste Billault inscrit en nov 1822, correspondant : Pierre Louër sous-chef à la préfecture demeurant 1 rue de Toulouse et logé chez Mme Trépo.
Dahirel Hyacinthe Marie correspondant Denys M.Guymard de Contidreux, conseiller à la Cour.
[6] Article de Madeleine Ambrière « Balzac, penseur et voyant », 1999 – Paris, musée Balzac, collections
[7] « Pour la science, la Patrie, la gloire ». Anciennement, Ecole de Mars
[8] Lettre de F.M Andrieux à Th.Dobrée du 10 octobre 1828.
[9] Cf aquarelle « Vue de ma chambre, Paris 1827 ».
[10] Orfila, médecin qui rénova l’ecole de médecine
[11] Chevrier Jean baptiste François né vers 1770 ; négociant président du tribunal de commerce, il sera conseillé général d’Ille et Vilaine en 1817, franc-maçon de « La Parfaite Union ».. in Daniel Kerjan.
[12] Kerjan Rennes les francs maçons AV
[13] « Thomas Dobrée, un homme, un musée » Somogy éditions d’art, Paris 1997.
[14] Le Globe, journal d’opposition créé en 1824
[15]Paul Dubois, né à Rennes ; il prend le nom « Dubois de la Loire-Inférieure » quand il est député
[16] in La Revue encyclopédique 1830
[17] Lettre indiquée par Mme Bärbel Plötner AD 44
[18] Cf aquarelle illustrant un article de Gérard Sourd, paru dans la revue « Nouvelles de l’Estampe », octobre 1995, N° 142-143., P.23 à 29.
[19] Lettre indiquée par Mme Bärbel Plötner 2005
[21] Papiers du Prince Napolèon, www.archivesnationales.cult
[22] Registre 6 P5/1
[23] Dossier très complet sur les archives de l’usine , plans, comptes, conservés au AD 22
[24] Le musée de Toulouse n’en a pas gardé trace.cf courrier
[25] Aristide et Angélina eurent trois fils : Albert né en , Rémy né en ,et Lucien né en 1859
[26] Paul Dupont, 1795-1879 in www.textesrares , son père François est imprimeur à Périgueux.
[27] Bibliothèque de Rennes fichier bibliothèque nationale. Rennes imprimerie Oberthur et fils in 4° pièces (VP 25 324 )